Sur le papier, l’Hyperloop serait la solution parfaite alliant nouvelles technologies, préservation de l’environnement et sécurité des passagers. Toutefois, un tel projet bien que révolutionnaire ne serait-ce que sur le papier, demande du temps, de l’argent et des concessions sur le plan de l’aménagement du territoire (construction des infrastructures). Le projet est annoncé pour les années 2030 et même l’année 2020 pour le projet d’Abu Dhabi à l’occasion de l’exposition universelle qui s’y tient.
Nos recherches à l’occasion de la préparation de l’unité de controverses nous a permis de mesurer l’ampleur des projets en cours et leur pluridisciplinarité qui nous ont permis d’aborder au moins trop domaines de la physique-chimie, des sciences de la vie et de la terre et de l’écologie. L’examen de la problématique autour de l’écologie du projet confirme la « propreté » du mode transport si celui-ci pouvait être réalisé comme prévu et selon les stipulations énoncés dans les spécifications du Document alpha. Mais, est-ce aussi sûr? Le projet est-il viable lorsqu’il est envisagé dans des espaces non désertiques et qu’il faille limiter l’impact de l’artificialisation des terres urbaines et agricoles1?
D’autres projets moins ambitieux ont échoué dans le domaine du transport avant d’avoir connu un début de réalisation d’autres aussi ont été marqués après leur réalisation comme l’Airbus A380 « trop grand, trop cher, trop gourmand » qui vient d’être prématurément abandonné bien que plus de 232 exemplaires aient été produits à ce jour et que quatre-vingt autres sont programmés pour une livraison au cours des quatre prochaines années.
Le projet Hyperloop est très certainement intéressant au niveau des idées et va permettre à différents chercheurs, savants d’intervenir et d’accélérer la recherche, mais, qu’il soit lui-même réalisé, c’est trop tôt, trop bien.
L’accord du 14 juin 2018 pour réaliser le Chicago Express Loop – bien différent de l’Hyperloop – illustre bien ces réserves, car l’abandon des pylônes, du vide, des coussins d’air et de la très grande vitesse initialement prévus dans le projet de M. E. Musk de 2013, permettent de mesurer les difficultés de réaliser le 5e mode de transport du futur2.
Voici à quoi ressemblera le « Chicago Express Loop » qui reliera l’aéroport de Chicago au centre cille en une douzaine de minutes contre une heure en taxi aujourd’hui en cas de circulation fluide.
- L’artificialisation du sol ou d’un milieu, d’un habitat naturel ou semi-naturel, est la perte des qualités qui sont celles d’un milieu naturel : sa naturalité, qualité qui inclut une capacité auto-entretenue à abriter une certaine biodiversité, des cycles naturels (cycles du carbone, de l’azote, de l’eau, de l’oxygène…) et ses qualités biogéochimiques (puits de carbone par exemple). Source Wipikédia, consultée le 17 février 2019
- Certains organes de presse considèrent à tort que la réalisation du Chicago Express Loop décidée il y a quelques mois est l’une des premières réalisations de l’Hyperloop de M. E Musk. En réalité, il n’en est rien, dans ce projet même si M. E. Musk y participe, car il a créé une entreprise pour creuser des tunnels, car, le Chicago Express Loop passera par un tunnel sans recourir aux coussins d’air ou a des tubes suspendus sur pylônes et roulera à une vitesse de 240 km/h bien loin des 1100 km/h annoncés.